C’est en fonction de l’âge du cheval, de la sensibilité de sa bouche, du type d’activité pratiquée mais aussi de l’expérience du cavalier qu’un mors se choisit.
Il existe un très grand nombre de mors qui se répartissent en deux catégories : le mors de filet et le mors de bride. Le mors de filet se compose d’une barre de métal articulée en son milieu (canon brisé) ou non (canon droit), avec un anneau à chaque extrémité sur lequel viennent s‘attacher les rênes. Le filet est employé chaque fois qu’il n’y a pas lieu de maîtriser spécialement le cheval : courses, randonnées, présentations,… Il possède principalement un effet releveur, qui permet de redresser la tête du cheval lorsqu’il est sollicité par les rênes.
Il existe de nombreux modèles de mors à filet. Les principales différences résident dans le canon droit ou brisé et dans la forme des anneaux. A titre d’exemple, le mors dit « de Chantilly » reste le modèle le plus courant. Il se compose d’une barre articulée munie d’un anneau de chaque côté. Le mors de Verdun est formé, quant à lui, par une barre articulée et deux anneaux de chaque côté. C’est un mors de filet assez sévère qui est utilisé, notamment pour le saut d’obstacle. Le mors à olives possède une embouchure très douce. Il est classiquement utilisé pour le débourrage et le dressage des jeunes chevaux. Le mors caoutchouc se compose d’un mors Chantilly ou Verdun dont le canon a été recouvert de caoutchouc. Il est réservé aux chevaux qui ont la bouche extrêmement sensible.
Le mors l’Hotte, enfin, possède des branches fixes et figure parmi les mors les plus utilisés actuellement.
Le mors de bride pour les cavaliers les plus aguerris :
Le mors de bride est formé d’une barre de métal fixée de chaque côté, non plus à deux anneaux, mais à une branche. Par son système de levier il agit sur sept parties sensibles de la tête du cheval. Il possède un effet abaisseur, qui se traduit par une flexion de la nuque. Son utilisation, réservée aux cavaliers confirmés, est toujours complétée par celle d’un mors de filet (monte à quatre rênes) et nécessite suffisamment de dextérité pour pouvoir dissocier les deux effets : celui de relever et la tête et d’abaisser la nuque.
Le Pelham est à mi-chemin entre le mors de filet et la bride complète. Il ne comporte qu’un seul mors, mais qui est relié à deux paires de rênes. Il permet une meilleure maîtrise du cheval que le filet, mais reste moins précis qu’une bride complète. Il est très prisé des Anglais.
Les Hackamores, enfin, sont peu connus en Europe mais très utilisés aux Etats-Unis. Ils affichent la particularité de ne pas posséder de canon qui entre dans la bouche du cheval. Leur action repose sur deux branches, réunis au-dessus par une tresse en cuir et en-dessous par une gourmette.