Lorsque le cheval ne répond pas aux aides naturelles – mains, jambes, assiette – il est possible de recourir à la cravache ou à des éperons.
A utiliser néanmoins avec modération !
La réponse aux jambes n’est pas innée pour le cheval. Elle résulte de l’apprentissage qu’il a reçu plus jeune. Lorsque le cheval refuse d’y obéir, l’utilisation d’une cravache devient rapidement indispensable.
Il existe plusieurs modèles sur le marché, en fonction de l’utilisation qui en sera faite : cravache de dressage, de chasse, de saut d’obstacle ou cravache multi-usage. Dans la plupart des cas, cette dernière ce révèle bien suffisante. Légère et courte, la cravache « tout usage » se compose d’une poignée, avec ou sans dragonne, et d’un corps droit (rigide) qui se termine par une spatule en cuir. En reprise, la cravache se tient avec la main intérieure, spatule vers le bas, le long de l’encolure du cheval. Son utilisation classique consiste à donner un petit coup sur l’épaule du cheval, par un mouvement rapide du poignet. Ce geste réveille l’attention du cheval et le rend plus réceptif aux sollicitations du cavalier. Si le cheval refuse malgré tout de se soumettre aux demandes répétées des jambes, il faut alors passer les deux rênes dans la main et donner, avec la seconde main, un coup de cravache sec sur le flanc du cheval. En extérieur, lorsque le cheval refuse de franchir un passage, un coup de cravache sur la croupe peut être donné. C’est un geste qui doit être réservé à des situations particulières et dont il ne faut pas abuser, sous peine de rendre le cheval craintif.
Eperons simples ou à molette ? :
Les éperons constituent la seconde forme d’aide artificielle sur laquelle les cavaliers déjà expérimentés peuvent s’appuyer. Proposé en taille homme, femme ou enfant, l’éperon Prince de Galles est le modèle le plus courant. Il se compose d’un ergot simple (sans molette), plus ou moins long, et se décline en version de jumping, de polo (à boule), à ergot carré, ou en éperon marteau.
L’éperon américain, avec sa molette dentelée, est peu utilisé en Europe. Son utilisation demande une très grande maîtrise. Le recours aux éperons doit être proscrit avec les chevaux chatouilleux, sensibles ou trop jeunes et avec les juments en chaleur qui risque de ruer. Dans tous les cas, l’utilisation des éperons doit être brève, précis et occasionnelle. Dans la pratique, le cavalier tourne légèrement sa cheville pour faire agir l’éperon. Dès que le cheval a obéi, l’action doit cesser et les éperons ne doivent, en aucune façon, rester en contact permanent avec les flancs du cheval. Il existe désormais des éperons sans ergot, dont la branche interne est pourvue de dents. Ils constituent une bonne solution pour les cavaliers qui se familiarisent avec l’emploi de cette aide artificielle.