La selle est essentielle à la fois pour le cheval et pour le cavalier. Elle aide le cavalier à chevaucher sa monture et répartit son poids sur le dos du cheval.
Il y a sur le marché de nombreux types de selles, variant avec l’usage : polyvalentes, selles d’obstacle, de randonnée, de dressage, selles creuses pour handicapés, camarguaises,… De surcroit, elles sont réalisées soit en cuir, soit en matériaux plastiques, moins nobles. Elles sont fabriquées en usine, ou dans l’atelier d’un artisan. Pour le cavalier, débutant ou confirmé, le choix judicieux de la selle est déterminant.
Une fabrication traditionnelle :
En France, les maîtres selliers continuent à perpétuer leur art, en bénéficiant des méthodes modernes de fabrication. De nombreuses étapes sont nécessaires pour la fabrication d’une selle en cuire pleine fleur. Voici, schématiquement, le processus.
• La première opération consiste à donner une ossature à la selle. Celle-ci est réalisée en hêtre ou en peuplier (contre plaqué ou à la mellé-collé) ; c’est « l’arçonnerie ».
• Les arçons sont moulés (pour l’arçon souple) et galbés.
• L’ensemble du squelette en bois passe alors au four, à 100°C, avant un ponçage de finition.
• Le châssis métallique de l’arçon est mis en place, renforcé par des lames d’acier et traité dans un bain de peinture anti-rouille. Cette première série d’opérations nécessite l’intervention de six artisans différents.
• Commence alors le sanglage et le garnissage (rembourrage en mousse).
• Le cuir est ensuite découpé à la main ou à l’emporte-pièce. Les différentes pièces (siège, quartiers, petits quartiers,…) sont assemblées, avant d’être agrafées ou cousues à la machine.
• Avant le stade des finitions, le « couseur-main » coud au point de sellier les petits quartiers au siège et réalise le « laçage » du siège à la matelassure.
L’homme de l’art :
C’est le sellier-harnacheur, autrefois appelé « bourrelier », qui se charge de la réalisation de la selle et de tous les équipements pour l’équitation, de la bride au licol, des filets aux harnais.